« Le mur de la solidarité »

A toutes les familles qui ont perdu un proche depuis le début de cette pandémie…

            Cette nuit, j’ai cru t’entendre pleurer, comme cela t’arrivait parfois, lorsque les émotions te noyaient dans une rivière au courant instable. Mais ce n’était que les méandres de mes souvenirs qui se rappelaient douloureusement à mon esprit… Tu t’es éteinte il y a quelques heures à peine, au creux de mes bras. Malgré ton combat contre la maladie, le spectre sombre a fini par te recouvrir de son linceul de soie, t’arrachant à notre monde. Les médecins, désespérément, ont tenté de le déchirer, pour te libérer et te ramener auprès de nous. Mais déjà tu avais quitté ta frêle enveloppe charnelle pour t’envoler vers cet ailleurs aux reflets mordorés, dissimulé dans les confins du jour naissant. Tu es partie. Je n’arrive pas à réaliser… Je crois que je ne pourrai jamais renoncer à tes danses où chacun de tes gestes se jetaient dans le vide avec rage et force, à tes rires enivrants, à l’éclat de tes iris bleues qui s’illuminaient avec malice quand nous partagions nos plus grands secrets. La souffrance brule ma chair, immole mon coeur… J’essaie de fuir cette réalité que je refuse en me réfugiant derrière ces mots sans âme, que je hais pour leur impersonnalité. Des larmes écarlates gravent mon épiderme de leur sillon alors que je me souviens du voile qui, lentement, a recouvert tes magnifiques yeux, étouffant dans les mêmes secondes une partie de mon être.

            J’aperçois dehors des passants qui semblent pressés et inquiets. Leur vie, en équilibre sur un fil, continue de défiler sans se soucier de celles qui s’échappent de corps désormais inertes. Je les déteste, eux qui ont toujours leurs proches. Moi, j’ai perdu ma sœur, ma moitié, ma jumelle. Et pourtant, ils ne sont coupables de rien, ou alors de seulement respirer cet air empoisonné qui les menace eux aussi à l’aube de chaque matin. Une femme croise mon regard par la fenêtre de son appartement, de l’autre côté du trottoir où s’est installé l’hôpital des années auparavant. Elle joue avec ses enfants, qui ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent plus aller dehors. Elle me sourit. Et ce sourire me bouleverse. Je lui souris à mon tour, comme poussée par un irrésistible besoin de tendresse dans cet éphémère chagrin. Tu veilles sur moi mon Ange, je te ressens dans chaque parcelle de mon corps, dont les poils s’hérissent, comme si tu étais à fleur de ma peau. Prise d’un vertige dont toi seule connait l’onirique désarroi qu’il provoque, je suis bercée d’un songe où la réalité et la féérie se côtoient, et dans lequel je te rejoins pour t’étreindre une ultime fois, avant de te laisser reposer sans trouble jusqu’à mon retour, d’ici quelques décennies…

            À présent, je vais clore le chapitre de cet instant douloureux et le garder précieusement dans les recoins de ma mémoire. Un jour peut-être pourrai-je y repenser sans que les pleurs ne perlent au coin de mes yeux ?

Je t’aime mon Ange, à bientôt j’espère…

Merci au personnel soignant qui se bat chaque jour pour nous sauver, et courage à tous en cette période difficile.

Mylène

Merci à nos soignants, médecins, infirmières et tous les autres…. Merci pour votre courage

Merci aux professeurs, aux administratifs du lycée Fustel de Coulanges pour leur travail et soutien, leurs dévouements, leur aide apportée à nos enfants, votre bienveillance, votre solidarité, merci pour tout

Courage aux élèves qui doivent apprendre plus tôt que prévu à travailler à la maison, un bac totalement chamboulé, ne baissez pas les bras

Courage aux malades, accrochez-vous, on pense à vous, ça va aller.

Courage aux familles dans la douleur, nous savons que c’est dur mais on est avec vous, que tous ceux qui sont partis et qui partiront reposent en paix

Finir en chanson : « Une Colombe » de Céline Dion

MERCI MERCI MERCI A TOUS – COURAGE COURAGE A TOUS

DANS CETTE PERIODE COMPLIQUEE IL FAUT SE DIRE QUE C’EST TOUS ENSEMBLE QUE NOUS GAGNERONS CETTE BATAILLE

PRENEZ SOIN DE VOUS TOUS

La Famille SILVA RUA 

Bonjour, grand merci à vous et à toute l’équipe du lycée (encadrante, pédagogique et administrative…).Je vous remercie de votre bienveillance encourageant nos jeunes à continuer de fournir des efforts, pendant cette période difficile et inédite de confinement, source de découragement à l’orée du bac. Merci pour votre étayage et solidarité auprès de tous les étudiants et encore plus vis à vis de ceux qui sont très fragilisés tant par l’inquiétude de rater leur bac que pour faire face au quotidien à cette periode sans précédent. Je vous adresse tout mon soutien. Bien à vous.
Isabelle Murat (Mère d’Alizée,TES3)

Merci à tous, aux médecins, professeurs, et tous ceux qui continuent de faire vivre le pays. Nous sommes avec vous et nous vous soutenons. Faites attention à vous, et bon courage. 

Denis

© Catherine