L’exposition « Toutânkhamon le trésor du pharaon » s’est déroulée à Paris du 23 mars au 15 septembre 2019 à la Grande Halle de la Villette et rencontre un grand succès. >> Voir quelques photos.
Cette exposition est prolongée jusqu’au dimanche 22 septembre 2019. Elle voyagera à Londres à la Saatchi Gallery du 2 novembre 2019 au 3 mai 2020, avant son installation définitive au Musée du Caire.
Dans le livre des morts de l’Égypte antique, il est dit : « On meurt deux fois. La première fois lorsqu’on quitte notre corps et la deuxième fois lorsqu’on ne prononce plus notre nom ».
Dans leur ensemble, les Pharaons étaient habités par le rêve d’éternité dont témoignent leurs pyramides et les merveilles de toutes sortes qu’ils ont laissées après eux. Aujourd’hui encore, elles nous fascinent par leur beauté, leur raffinement et la science dont ils disposaient pour les réaliser.
Ce sont des témoignages qui nous les rendent présents, vivants en continuant de nous parler d’eux et nous fasciner par la richesse de leur histoire.
L’un de ces Pharaons « Toutânkhamon » est particulièrement touchant. Il a accédé au trône à l’age de neuf ans, puis mort dix ans plus tard, il n’a pas eu le temps de construire sa pyramide, lieu de son éternité.
Son père Amenhotep IV qui prit le nom d’Akhenaton, dixième pharaon de la XVIIIᵉ dynastie, s’est tourné vers un dieu unique Athon, symbolisé par le disque solaire, et assimilé au premier monothéisme. Les successeurs d’Akhénathon ont détruit toutes les traces de son règne.
Son fils Toutânkhamon, très jeune Pharaon de 9 ans, sous la pression des prêtres et des scribes qui manifestaient le retour à l’orthodoxie, avait rétabli le culte ancestral d’Amon-Rê, par opposition à son père Akhénaton. Mais cela n’a pas suffi à le protéger de Horemheb, général d’armée qui monta plus tard sur le trône.
« Sur cette statue du dieu Amon protégeant Toutânkhamon, on a coupé la tête et les bras de L’enfant-Roi pour qu’il ne puisse plus ni exister ni agir. On a même coupé les mains d’Amon pour que ce dieu ne puisse plus le protéger.» Dominique Farout, archéologue et égyptologue, chargé de cours à l’École du Louvre. Exposition Toutânkhamon à Paris.
Les Pharaons qui lui ont succédé ont effacé son nom sur toutes les oeuvres et les statues qui le représentaient et certains ont même inscrit leurs noms après avoir effacé le sien. Progressivement, son souvenir était en train de s’effacer des mémoires et de l’histoire, comme son nom effacé sur les objets et les oeuvres qui lui appartenaient ou le représentaient.
« L’œil d’Horus » est associée au dieu faucon Horus. C’est un puissant symbole protecteur, utilisé depuis des millénaires.
Le 1er novembre 1922, à la reprise de la n-ème fouille par l’équipe de Howard CARTER dans la Vallée des Rois, et sur le point d’abandonner les recherches menant à lui, le 4 novembre, un jeune égyptien de 9-10 ans Hussein Abdel-Rassoul, un porteur d’eau chargé d’alimenter en eau les ouvriers du chantier, découvre une marche d’un escalier qui s’enfonce dans le sol. Ceci a mis à découvert la première marche d’escalier qui mena Howard CARTER et toute son équipe vers la chambre mortuaire et le trésor de Toutânkhamon.
Cette grande découverte a sorti Toutânkhamon de l’ombre après plus de trois millénaires d’effacement de l’histoire. Il devint enfin le Pharaon le plus célèbre de toute l’histoire de l’Égypte.
L’exposition sur Toutânkhamon présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes à la Grande Halle de la Villette, a dévoilé au public 150 objets originaux issus du tombeau et qui l’ont accompagné dans les deux mondes que sont la vie et la mort.
Forte de son succès, cette exposition est prolongée jusqu’au dimanche 22 septembre 2019. Elle voyagera à Londres à la Saatchi Gallery du 2 novembre 2019 au 3 mai 2020, avant son installation définitive au Musée du Caire.
Cet article est dédié à nos élèves de Seconde qui font du bon travail de recherche sur la XVIIIe dynastie de l’Égypte antique.