Né à Paris en 1830, une année marquée par ses journées révolutionnaires, Numa Denis Fustel de Coulanges acheva sa vie à Massy en 1889 alors que la France célébrait le centenaire de la « grande » Révolution : belle coïncidence pour celui qui fut considéré comme un des principaux historiens de son temps.
Spécialiste de la Grèce et de Rome, Fustel de Coulanges redéfinit la manière de faire de l’histoire, conçue par lui comme un vrai travail scientifique : obligation d’une documentation rigoureuse, souci constant de l’objectivité, esprit critique toujours en éveil…
On peut aussi se souvenir qu’en 1870, contraint par la guerre de quitter Strasbourg pour Paris, et débattant cependant avec des collègues Allemands de l’idée de Nation, Fustel de Coulanges récusait absolument pour cette dernière un quelconque fondement racial ou ethnique, y voyant à l’inverse une communauté de valeurs librement consenties intégrant et dépassant les différences physiques, religieuses, linguistiques ou sociales.
Le message de « Fustel » ne serait-il pas d’actualité?
Claude Lutaud, Professeur d’Histoire–Géographie